Il y eut une grande tempête une nuit entre l'Océan Pacifique et la Mer de Corail. Le raz-de-marée avait envahi les côtes des îles indonésiennes telles que la Papouasie et la Nouvelle-Guinée. L'Australie avait également souffert de cet ouragan près des Côtes du Nord-Est.
Ce fut ici que commenca l'histoire de Mark Swimmer,un écossais, qui avec son voilier avait décidé de faire le tour du monde. Il était parti d'Ecosse et se trouvait aux larges des côtes australiennes quand son bateau fut envahi par d'énormes vagues. Mark était un marin d'origine. Sa famille vivait tout près de la mer en Ecosse. Son père travaillait dans la Marine nationale. Et le fils n'avait pas voulu le suivre car il était d'esprit solitaire. Il rêvait de faire des exploits. Il voulait être le premier et n'aimer ni la hiérarchie ni se faire commander. Donc, il survivait tant bien que mal. Il voulait passer à la télévision, être célèbre. Mais, tout n'allait pas se passer comme prévu.
En effet, quand il partit, il avait prévu quil aurait à affronter des vagues violentes, des tempêtes, des ouragans, des raz-de-marée, des inondations, de la sécheresse, le froid, la pluie, la chaleur, le vent et le tonnerre. Il savait qu'il y aurait une grosse tempête pendant son voyage en mer mais il était parti quand même car il voulait essayer. Certes, un peu fou! Il avait étudié longuement et ce pendant une année, le trajet qu'il ferait, préparé minusieusement le matériel nécessaire, avait fait des travaux et des vérifications sur son voilier. Il avait analysé le temps qu'il ferait d'après les prévisions météorologiques. Donc, il avait dressé un bulletin météo. Tout allait bien au début lorsqu'il prit l'Océan Atlantique malgré quelques rafales de vent, il contourna péniblement l'Afrique du Sud par le Cap de Bonne espérance, jugé zone à risque,puis, se dirigea vers l'Océan Indien et la Nouvelle-Zélande plus au Sud.
Il se situait maintenant sur la mer du Pacifique; quand une nuit, le vent se mit à souffler violemment, de plus en plus fort. Il comprit qu'il avait affaire à l'ouragan"Paulo" après celui de "Tristan", quelques semaines avant. Les vagues volumineuses heurtaient le voilier, qui se déchiquetait, se brisait, petit à petit, en petits morceaux. Mark avait prévu une barque et une bouée de sauvetage qu'il portait autour du cou ainsi que des fusées S.O.S. Il se battait contre le raz-de-marée qui resévissait sur l'Océan Pacifique. Son voilier-fantôme bifurquait, se déplaçait par le vent et déviait à toute allure vers le Nord-Est, près des îles Vanuatu. A chaque coup reçu, la coque du violier se défonçait, s'enfonçait davantage dans la mer, se cassait, certaines parties du bateau s'étant disloquées.
Compte tenu du danger, il sauta par-dessus bord avec sa bouée de sauvetage après quelques hésitations et pris sa barque. Il avait manqué de mourir, car au moment, où il sauta dans la barque et après avoir lancé plusieurs fumigènes, son voilier s'enfonça subitement dans l'eau et coula comme une épave dans les profondeurs de l'abysse.
L'échouement du voilier amena Mark vers d'autres horizons et vers d'autres aventures.A l'aube, il crut halluciner: il voyait des côtes au loin et le navigateur fut très content.
Finalement, Mark retrouva sa barque sur une plage des îles Vanuatu, réputées mystérieuses et dangereuses car méconnues. On pouvait y rencontrer des cannibales et des tribus indonésiennes. Tellement secoué par le naufrage, il dormit pendant au moins vingt-quatre heures sur la plage.
Quand il se réveilla, il était content d'être en vie; mais inquiet car dès son réveil, il entendit des" Bong! Bong!", comme si on tapait sur un tambour. Il savait que cette île était habitée et ne se sentait pas en sécurité. Avant la tombée de la nuit, il eut juste le temps de se construire un petit abri,une cabane avec des branches d'arbres et fit un feu de camp, il se trouva quatre bananes dans le coin,ne voulant pas s'hasarder dans la forêt. Il mangea avec délectationses bananes. Et le lendemain, Mark fut réveillé par le" Bong! Bong!"de la tribu Arachnée. Curieux de nature, il voulut visiter l'île avec beaucoup de courage. Plus, il s'approchait de la forêt et s'éloignait du rivage, plus il entendait"Bong! Bong!"Il ramassa au passage des victuailles, des bananes encore, une petite noix de coco, des litchis, des goyaves et des mangues. Il mettait ses provisions dans un filet qu'il tenait sur l'épaule. Il crut entendre le signe d'avertissement, de danger"Iah!Iah! Iah!" en montant dans le sentier. Les sons lui semblaient de plus en plus proches à mesure qu'il montait . La Terre trembla. Peut-être du à un mini-tremblement de terre. La forêt qu'il traversait semblait plutôt dense et très touffue. Soudain, il n'entendit plus de bruit. Et il vit une branche d'arbre bouger. Il eut peur et comptait repartir par le chemin emprunté, quand tout à coup, il fut encercler par la tribu Arachnée.
Il fut pris de terreur à tel point que le premier réflexe qu'il eut comme tout être humain était de s'enfuir. ;
Mais deux de la tribu Arachnée lui barrèrent la route avec deux sabres et Mark Swimmer failli mourir pour la deuxième fois, égorger.
Cette tribu possédait des machettes, des haches, des gros couteaux à lames pointues comme les pirates. Ils avaient la peau colorée, rouge comme les Indiens. Ces indigènes avaient la bouche fermée avec un bout de bois ainsi que sous le menton. Ils portaient des jupes entrouvertes où on voyait souvent leurs parties génitales. Ils n'avaient pas de peau sur leur sexe rouge vif. Ils ne pouvaient pas s'exprimer avec la parole mais communiquaient avec les mains, les mimiques, les gestes, les oreilles, les yeux. Le bâton qu'il avait dans la bouche était horizontale. A l'adolescence, vers la fin, on leur perçait les lèvres et on leur levait la peau du sexe. On leur donnait une boisson relaxante avec ensuite de l'alcool pur, on leur mettait une poire dans la bouche et tandis que l'un était chargée de maintenir la bouche fermée, l'autre lui enlevait la peau et le dernier essayait de l'immobiliser. Mark n'en revenaittoujours pas. Il se mit à rire, à s'esclaffer. Il essayait de dire quelque chose sans y arriver.
Finalement, il se lia damitié avec eux et cela lui servit beaucoup. Il apprit le langage muet. Ils avaient construits ensemble une grande cabane au-dessus dun arbre bien douillette pour Mark. Il vit les naissances se succédaientsuccédaient, les couples de jeunes se formaient, les garçons devenus hommes, les rites ancestraux jusqu'à la mort du chef de la tribu auquel il avait été présenté au début. Ce jour-là fut une catastrophe et la tribu fut très affaiblie . On enterra le chef sur le plus haut sommet de la montagne, proche du volcan éteint. Cette journée de deuil fut très chaude et très exténuante. On plaça une croix à l'endroit où était enterré le vieil homme avec quelques objets vaudous pour faire fuir les mauvais esprits et que son âme continue à rester à régner en paix.
Swimmer, six mois plus tard, décida de repartir et de continuer sa route avec un nouveau bateau, un radeau qu'ils avaient fabriqué depuis peu. Ils s'y étaient mis avec bon coeur et bonne volonté. Ils n'avaient pas la notion du temps et restaient toujours pieds nus.
Enfin, Mark partit le coeur retourné et les yeux pleins de larmes qui coulaient sur ses joues. Il salua du regard en me faisant signe dadieu à la tribu.
Quand un matin, Mark qui naviguait paisiblement avec son radeau, sa voile et son mât, vit arriver une grosse caravelle comme celle des Vikings, qui paraissait avançer plus proche de son radeau comme un mirage. Il s'avéra que ces aventuriers avaient répéré ses victuailles. Les vivres de ses amis indigènes étaient trop visibles pour qu'elles ne passent inaperçus par les pirates. Ils lui pillèrent tout, saccagèrent son radeau, prirent les victuailles et après l'avoir enchaîner dans une salle obscure pieds et mains liés durant deux jours, ils l'égorgèrent avec un couteau long. Et avant et mourir, il pensa à ses copains indigènes de Vanuatu et ses "Iah! IahIah!" et d'un "Bong! Bong", l'histoire se termina ainsi.